En chimie, l’un des dogmes les plus persistants est celui qu’il soit impossible de créer un élément, tel que du calcium, par simple réaction chimique. Nous appelons une réaction chimique, une réaction qui intervient au niveau des liaisons entre les atomes. Elle se distingue de la réaction nucléaire qui, elle, permet la création de nouveaux éléments en s’attaquant au noyau atomique, un procédé requérant énormément d’énergie. On insiste également sur le fait que toutes les réactions survenant dans les systèmes vivants sont forcément de nature chimique et que la chimie elle-même peut, et doit, expliquer la vie.

Après tout, comment la création d’un nouvel élément, phénomène qui exige une quantité phénoménale d’énergie, pourrait survenir dans un corps vivant qui peine à produire des microwatts et milliwatts par électromagnétisme. Encore plus saugrenu, si on suggère que cette réaction pourrait s’amorcer à l’intérieur… d’une poule.

La transmutation à faible énergie

Et pourtant, c’est au début des années 60 qu’un chercheur français du nom de Louis Kervran publia des résultats de recherches qui remirent en question ces conceptions inébranlables et auxquels la communauté scientifique adhère encore ardemment. Il remarqua qu’en Bretagne, les poules se nourrissaient d’un sol très pauvre en calcium et que, malgré tout, elles produisaient des oeufs parfaitement sains et normaux. Ceci lui apparut étrange, la coquille d’un oeuf requérant énormément de calcium afin d’être conçue. Après plusieurs expériences, il décida de retirer le potassium de l’alimentation des poules, un élément présent en grande quantité dans le sol en Bretagne. Les oeufs de la volaille devinrent alors molasses et difformes. Après une multitude de tests et d’analyses, il avança donc l’idée que la transformation du potassium en calcium avait eue lieue et que, ainsi, la transmutation des éléments à faible énergie est, en théorie, possible.

Ces résultats furent réfutés par la communauté scientifique, ridiculisant l’homme et comparant ses recherches à de l’alchimie et de la pseudoscience. Pourtant, Hisatoki Komaki de l’université de Tokyo, à l’instar de plusieurs autres scientifiques, s’intéressa aux recherches de Louis Kervran, et arriva aux mêmes conclusions que le controversé scientifique. C’est pourquoi il proposa sa candidature pour un prix Nobel en 1975.  Ironiquement, le seul prix que Louis Kervran recevra est le prix Ignobel en 1993, 10 ans après sa mort, prix parodique décerné aux personnes ayant fait des découvertes ou des accomplissements dits ridicules ou absurdes.  Cela, même si les tests de Kevran ont été mainte fois répétés, aboutissant systématiquement à des résultats demeurant, encore aujourd’hui, inexpliqués.

Science traditionnelle et alternative

Je tenais à vous partager cette anecdote scientifique, non seulement parce que les questions soulevées par les recherches de Louis Kervran m’apparaissent pertinentes et à investiguer, mais également afin de souligner l’importance, selon moi, de demeurer «dans l’enquête» et ce, dans tous les domaines de notre vie. «Savoir» et ainsi détenir la vérité n’est-il pas l’un des plus grands pièges pour l’être humain ? Loin de moi l’idée de réfuter les sciences traditionnelles ou de m’immiscer dans un domaine qui n’est pas le mien. Cependant, j’admire ces hommes de science qui, tel que le Dr Dispenza et ses recherches sur les cas d’autoguérison du cancer par effet placebo, contribuent au savoir humain en empruntant des parcours de recherches alternatifs.

Pourquoi ne pas engager la vie avec ouverture et curiosité? Notre étude de l’existence n’en sera qu’enrichie.

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